Depuis le 24 février, l’armée russe, sur ordre du président V. Poutine a lancé une attaque massive entrainant l’invasion de l’Ukraine, pays dont l’histoire complexe est empreinte d’influences russe et européenne. L’Union européenne condamne unanimement cette agression militaire qui viole le droit international.
Malgré les efforts diplomatiques de ces dernières semaines, au prétexte d’accusations fallacieuses dont celle de « génocide des russophones », le président de la Russie affirme sa volonté de vouloir « dénazifier » le pouvoir ukrainien.
À la suite de l’effondrement de l’URSS et depuis sa déclaration d’indépendance de décembre 1991, l’Ukraine se trouve confrontée aux plus grands défis de son histoire récente. Face à l’attaque en cours, la population ukrainienne s’est courageusement mobilisée autour de son président, Volodymyr Zelensky. Face à l’avancée et aux frappes de l’armée russe, selon les estimations de l’ONU en date du 11 Mars, deux semaines après le début du conflit, environ 1,85 million de personnes sont déplacées à l’intérieur de l’Ukraine et 2,5 millions ont dû fuir leur pays.
Tandis qu’une ferme résistance s’organise à l’intérieur de l’Ukraine, des peuples de par le monde défilent par milliers pour manifester leur soutien au peuple ukrainien dans les rues comme à Strasbourg, siège du Conseil de l’Europe ou à Genève face au siège principal en Europe des Nations unies. En Russie même, plus de 5000 personnes, dont 85 membres de l’Académie des Sciences ont signé une lettre dénonçant les hostilités. Des manifestations ont eu lieu à Moscou et Saint-Pétersbourg et ont été réprimées par les autorités russes. Les populations des pays limitrophes à l’Ukraine et d’Europe en général sont déjà mobilisées pour porter secours au peuple ukrainien, collecter, envoyer des produits de première nécessité et accueillir des réfugiés.
En réponse à cette agression, l’Union Européenne, à l’unanimité, a mis en place des sanctions économiques et financières d’une ampleur sans précédent contre la Russie. En particulier, des responsables politiques et oligarques russes ont été placés sur la liste noire de l’UE, l’espace aérien européen a été fermé aux avions russes et les avoirs de la Banque centrale russe bloqués.
Au lendemain de l’entrée des troupes russes en Ukraine, le 25 Février, le comité des ministres du Conseil de l’Europe a décidé de suspendre, avec effet immédiat, la Fédération de Russie de son droit de représentation au sein du Comité des ministres et de l’Assemblée parlementaire. De son côté, le 15 mars, la Russie a annoncé officiellement dans une lettre qu’elle quittait le Conseil de l’Europe anticipant ainsi son expulsion par l’institution.
En parallèle, dans le monde entier, de nombreux autres pays ont imposé des sanctions similaires à la Russie. L’ONU, en réunion d’urgence de l’Assemblée Générale, appelle à l’arrêt immédiat des combats. De leurs côtés, G7 et G20 affirment leurs préoccupations face à une déstabilisation potentielle de l’ordre mondial. Dans ce contexte, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, affirme le désir de l’Ukraine de vouloir rejoindre l’UE, désir soutenu par les eurodéputés et la présidente de la Commission Européenne, Mme. Ursula von der Leyen.