Il aura fallu des nuits et des jours de comptage et de recomptage pour que les medias américains donnent Joseph Biden vainqueur des élections présidentielles américaines.
De longues heures pendant lesquelles, dans les deux camps, les militants sont passés par toutes les émotions… C’est finalement le candidat démocrate, âgé de 77 ans, qui l’emporte sur son rival républicain. Pas grâce à une vague bleue comme espéré, mais grâce à une incroyable mobilisation des électeurs et surtout des jeunes !
L’affaire n’était pourtant pas gagnée d’emblée. Joseph Biden, démocrate à la déjà très longue carrière, était considéré comme peu exaltant par nombre de militants de son parti. Très vite pourtant, il a su faire partager sa conviction que lui seul était capable de battre Donald Trump. Ce qu’il a réussi à faire notamment grâce à la personnalité qu’il a choisie pour la vice-présidence : la très charismatique Kamala Harris !
A presque 78 ans (il est né le 20 novembre), il devient le 46e président des Etats-Unis après une brillante carrière. Elu sénateur pour la première fois en 1972, à seulement 30 ans. Il a enchainé les mandats jusqu’à devenir vice-président de Barack Obama en janvier 2009 puis en 2013. Dans sa vie privée aussi, Joseph Biden a su faire preuve de pugnacité. D’abord en combattant le bégaiement dont il a souffert enfant, puis en surmontant des drames, la mort de sa femme et de sa fille en 1972 puis la disparition de son fils Beau en 2015.
Les principaux dirigeants européens ont félicité Joseph Biden pour son élection.
Le premier ministre britannique Boris Johnson a même été l’un des premiers. Les discussions sur le Brexit étant très tendues et déterminantes en ce moment, le fait d’avoir perdu celui qu’il considérait comme un soutien, pourrait amener Boris Johnson à assouplir ses positions.
Sur les deux grands sujets que sont les Accords de Paris et l’OMS, il semble d’ores et déjà entendu que le nouveau président reviendra sur les décisions prises par son prédécesseur .
Sans connaitre véritablement la vision de Biden sur l’Union Européenne, il semble établi qu’il y aura un retour de relations sereines et cordiales. Même sur le plan économique, les négociations reviendront dans un cadre civilisé et apaisé. Une forme d’autant plus importante que rien n’indique , pour l’instant, un revirement de la politique américaine.
Mais d’ici le 20 janvier, il y a deux mois et demi. Un tunnel dont les Etats-Unis pourraient sortir plus meurtris encore. La politique de Trump n’évoluera pas au sujet de la pandémie, or les Américains paient un très lourd tribut. L’ancien président ne mettra pas en place de plan de relance. Ce qui signifie que l’économie européenne sera également impactée.
Le chantier du nouveau président est donc immense, sur tous les plans. Les attentes aussi. Dans son pays et dans le reste du monde.
Caroline Kellner